Un permis contestable, contesté et… annulé
Le 5 mai dernier, le Collège communal délivrait un permis d’environnement à la Fondation Mérode-Rixensart pour l’exploitation d’une tente évènementielle d’une capacité de 400 personnes dans les jardins du château de Rixensart.
Tout au long de la procédure, nous avions exprimé notre opposition à ce projet qui nous paraissait contraire à un aménagement durable, respectueux de l’environnement (notamment voir ici et ici).
Pour rappel, outre la tente de 400 personnes annoncée pour une centaine d’évènements par an dont certains avec de la musique amplifiée, un parking de 150 places est prévu, avec comblement d’un ancien étang et des déblais considérables.
Elément important : le tout se situe dans une zone classée, affectée en espaces verts et protégée comme paysage par le plan de secteur. De plus, nous sommes à proximité d’une zone Natura 2000 et d’un site de grand intérêt biologique.
L’analyse des impacts potentiels sur son environnement et son quartier, notamment en termes de mobilité et de nuisances sonores a amené notre groupe Ecolo, mais également de nombreux citoyens, à nous prononcer défavorablement vis-à-vis de ce projet.
L’analyse du Collège fut différente et le permis fut accordé, entraînant un recours introduit par des riverains auprès de la Ministre de l’Environnement. Cette dernière a pris, le 8 septembre dernier, un arrêté refusant le permis.
Ce refus est particulièrement bien motivé et il nous paraît utile d’en relever quelques éléments :
- Absence d’une étude appropriée des incidences sur le site Natura 2000 ;
- Absence de prise en considération des effets de la photo pollution pour la faune et la flore ni des effets sonores la nuit ;
- Autorisation d’un nombre d’évènements dans la tente pour une capacité dépassant les recommandations ;
- Prise en considération insuffisante des nuisances sonores pour le voisinage.
Et l’arrêté de conclure sur le caractère « lacunaire » de la demande sur certains aspects, empêchant l’autorité de « statuer en connaissance de cause ».
Le jugement est sans appel : la Fondation Mérode doit adapter son projet. Même si le refus de permis nous soulage car il écarte, au moins temporairement, le risque d’un projet très dommageable, nous ne nous en réjouissons pas.
En effet, le château de Mérode et son bois constituent sans aucun doute l’une des plus importantes richesses de notre commune. Le château, ses dépendances et les terrains environnants, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Le bois de Mérode, quant à lui, constitue l’un des poumons verts de Rixensart disposant d’une biodiversité essentielle.
Nous attachons dès lors, comme tous les Rixensartois, une importance particulière à la conservation de ce patrimoine mais également au développement des activités qu’il peut accueillir dans le respect et la préservation de sa richesse environnementale.
Nous plaidons dès lors pour une réelle ouverture du débat, incluant la Fondation Mérode, la commune et ses citoyens, afin de trouver des solutions durables pour le Château, son environnement et le quartier. Ecolo est prêt à y jouer son rôle.
Votre groupe des conseillers communaux Ecolo : Vincent Darmstaedter, Amandine Honhon, Alain Kinsella, Philippe Lauwers, Fabienne Petiberghein et Charlotte Rigo.
Belle avancé… Dans l’espérance d’un avenir meilleur pour la fondation Merode … Mais il est de notre devoir en tant qu’Ecolo de protéger la Zone Natura 2000.
Encore merci !…💚
Jennifer Cornelis.
PATRIMOINE PLUS QU’IMPORTANT POUR LA COMMUNE ET Château et son bois indissociable . La NATURE est notre avenir . Il y a assez de documents qui en attestent, pour ne pas devoir s’étendre dessus ici. Des centaine de photos son réunies dans mon ordi car , il y a toujours des choses à découvrir et qui émerveillent nos sens. Laissons ce cadeau à nos enfants et petits-enfants ( on ne l’a déjà que trop perturbé)
Bravo! Il aurait été totalement incohérent de financer la restauration de ce patrimoine exceptionnel par un projet qui l’aurait totalement dénaturé, ainsi que son environnement. Sans parler des nuisances pour tout le voisinage. Cherchons une solution consensuel qui s’inscrive harmonieusement dans la prolongation du patrimoine architectural et naturel.
on a récemment vu fleurir nombre de panneaux interdisant l’entrée du bois à tel point qu’on se sent « en faute » dès les premiers pas… il est difficile quasi impossible de savoir si l’accès est autorisé ou toléré, s’il est limité aux chemins ou illimité, ou tout simplement réellement interdit ! à l’époque de feu le bourgmestre Vanderbecken, j’avais posé la question qui, m’avait-on répondu, nécessitait des recherches : j’attends toujours la réponse ! quelqu’un peut-il me renseigner et me préciser quelle base juridique ou coutumière détermine le statut du bois ? merci d’avance
Le bois reste une propriété privée…
Seuls le sentier et le chemin du Plagniau sont publics. Les autres sentiers et le bois ne sont accessibles qu’à la discrétion des propriétaires.
La législation permet d’imposer une servitude de passage dans un sentier privé emprunté par le public depuis plusieurs années mais un dossier doit être rassemblé et introduit à ce sujet.
Nous ne connaissons pas les détails de la procédure mais elle prend certainement beaucoup de temps, surtout s’il y a contestation du propriétaire. À titre d’exemple, la drève des Étangs pourrait faire l’objet d’une telle procédure. À notre connaissance, il n’y a pas de dossier à ce sujet à l’heure actuelle.
Quant au foisonnement actuel de panneaux d’interdiction, il est peut-être lié à l’ouverture de la chasse ? À vérifier.
Il faudrait aussi vérifier sur place si ces panneaux ne sont pas de nature à dissuader les promeneurs d’utiliser les cheminements autorisés!
Suggestion: prendre contact avec le groupe « Sentiers » du PCDN (voir adresse sur le site communal).