A l’heure de la crise sanitaire et de son impact économique, les citoyens sont de plus en plus nombreux à se diriger vers le commerce de proximité et l’offre de produits locaux. Par contraste, nous assistons au développement continu de projets d’implantations commerciales issues de la grande distribution et de l’industrialisation.

Le nouveau projet envisagé : l’établissement d’un Mc Donald, sur le rond-point Hanin, entre le supermarché Carrefour et les petits commerces implantés à quelques pas. Ajouté au projet de supermarché Colruyt qui concerne encore un autre côté du rond-point, la perspective que dessine ce projet d’une mobilité encore plus difficile à cet endroit semble d’emblée inévitable.

Nous sommes nombreux à émettre des craintes face à ce projet, en terme de mobilité, bien-sûr, mais également en terme de nuisances sonores et visuelles. Nous partageons aussi des réticences quant à la vocation même du projet. Le modèle du fast food et de consommation industrielle que l’enseigne promeut aux quatre coins de la planète correspond-il aux objectifs locaux de développement durable que citoyens et politiques voulons atteindre? Devons-nous participer à l’expansion de ce modèle?

Ces questions, il convient de les étudier chacunes dans leur contexte et selon un agenda bien établi. En effet, à l’heure où nous écrivons ces lignes, l’enquête publique n’ayant pas encore débuté, il semble prématuré de livrer une analyse étayée et de se prononcer.

Néanmoins, si la commune de Rixensart dispose de leviers en terme de mobilité ou d’autres aspects techniques, en dispose-t-elle, aujourd’hui, sur le choix de l’offre et des services proposés sur son territoire? Quels sont ses champs d’action exactement, que peut-elle ou que veut-elle initier et promouvoir au service de sa population?

Pour y répondre, Ecolo Rixensart plaide de manière récurrente pour l’adoption d’un Schéma Communal de Développement Commercial (SCDC) (cfr la tribune des conseillers dans le Rix-Info de Juin 2019). Ce schéma devrait définir une réelle politique commerciale rixensartoise, qui garantisse un équilibre et une coexistence entre les différentes formes de commerce (commerce ambulant, commerces de proximité, circuits courts et grande distribution).

L’adoption d’un tel schéma serait le seul outil juridique qui permettrait au Collège de prévoir des critères supplémentaires à prendre en considération lors de l’octroi d’un permis d’implantation commerciale sur son territoire. Seul cet outil permettrait une vision globale et un équilibre entre les différentes formes de commerces.

 

Une vision globale pour une action locale.

 

 

Annexes: