Paul avait rejoint le groupe Ecolo Rixensart fin des années 80. Ecolo n’était pas encore un parti mais un mouvement, ce qui lui plaisait avant tout. Et il défendait ce mouvement, à Rixensart mais aussi au niveau fédéral lors de nos assemblées générales. Il n’avait pas besoin de micro pour se faire entendre dans les auditoires…

Ses interventions en réunion de locale, parfois virulentes mais toujours remplies de sagesse, nous faisaient réfléchir. Posant souvent les vraies questions, il nous remettait en question. Son expérience syndicale, sa clarté nous ont souvent aidés à nous positionner.

On se souviendra aussi de ses interventions en plein conseil communal, car il bouillait d’impatience, mais devait se taire, en entendant parfois des inepties et mensonges qui s’y disaient.

Présent à nos comités communaux, il apportait la voix de la défense d’un monde plus juste et plus respectueux de l’avenir, parfois utopique mais combien vraie. Les droits sociaux et un logement pour tous étaient aussi de ses combats quotidiens. Il défendait en outre la voix d’Ecolo dans divers organes.

Pour Paul, le militantisme politique complétait le militantisme syndical dans un combat pour la justice sociale et environnementale. La politique n’était pas pour lui la défense d’un pré carré mais celle des valeurs auxquelles il adhérait.

Paul, c’était aussi un des piliers de nos cafés politiques, en faisant venir à Rosières de grandes personnalités, ce qui nous a valu des débats passionnants et passionnés.

Rédacteur à la plume alerte et parfois acerbe de notre toutes-boîtes, d’Eco Liens à la Verte Feuille, il en était l’une des chevilles ouvrières et participait activement à sa distribution.

Il était aussi distributeur de notre bulletin interne de liaison, Eco-Flash, les emails n’existaient pas à l’époque. Il parcourait Rixensart, Genval et Rosières tous les 15 jours, pour déposer dans nos boîtes quelques feuilles de papier. Un autre temps, une autre époque, mais combien enrichissante.

Merci aussi pour nos soirées crêpes lors des réunions du bureau. Tu y venais toujours heureux, tout comme ta maison était toujours ouverte soit à nos réunions, soit pour un repas convivial, bien sûr avec la complicité indispensable de Denise! Combien de fois n’a-t-on pas refait le monde, Rixensart (que nous soyons en majorité ou plus généralement dans l’opposition). Il en reste du boulot !

Ecolo jusqu’au bout, Paul aurait souhaité pouvoir être humusé après son décès. La loi ne le permettant pas encore, voilà un autre combat que d’aucuns poursuivront à sa mémoire.

Nous avons bien sûr une pensée émue pour ton épouse Denise, qui t’a soutenu durant tous ces combats, et tes enfants et petits-enfants.

Paul a souvent été le dard qui nous piquait là où il faut. Merci à toi pour tout cela. Nous continuerons tes combats.

Et comme Paul aimait le faire entendre, salut à toi l’ami Rosiérois.

Fair-