Le logement à Rixensart, de plus en plus inaccessible ?

 

Alors qu’on aurait pu croire que la situation actuelle amènerait les futurs propriétaires ou locataires à plus de réserve, le covid et ses répercussions semblent au contraire avoir encore accéléré la hausse des prix de l’immobilier de notre commune, en location et plus particulièrement en vente.

 

Le constat dans la presse est unanime : les prix des maisons et appartements dans le Brabant wallon et à Rixensart en particulier n’ont jamais atteint de tels sommets, rendant le logement de plus en plus inaccessible pour la population à revenus modestes, notamment les familles monoparentales, les jeunes adultes et les personnes prépensionnées ou pensionnées.

 

Dès lors, il nous apparaît d’autant plus fondamental que la commune, en collaboration avec la SCRL Notre Maison, notre société de logement de service public, puisse mettre en œuvre un plan ambitieux de logements, sociaux ou à prix modérés, afin de proposer une offre à des publics moins aisés et d’éviter un exode « obligé » vers des villes plus lointaines.

 

La déclaration de politique de logement 2020-2024 adoptée au Conseil communal du 5 novembre 2020 (point 17, pages 36-40) vise notamment ces objectifs de diversification de l’offre et de création de nouveaux logements publics, ce qui permettrait de tendre vers l’objectif régional de 10 % de logements publics alors que nous en sommes actuellement à 5%.

 

Les taux actuels étant particulièrement bas, ils sont une opportunité unique d’ambitionner de nouveaux projets immobiliers mettant en œuvre cette nouvelle politique de logement.

 

Or, le budget 2021 de la commune et de sa Régie foncière (gestionnaire des logements appartenant à la commune) ne reflète pas ces objectifs de diversification de l’offre et de création ou acquisition de nouveaux logements.

 

En effet, les chiffres du budget 2021 figurant dans le dernier Rixinfo révèlent le niveau trop faible des investissements en la matière : les investissements « logements » ne représentent que 2,6% du total et, pour les seules acquisitions immobilières, on tombe à moins d’1% du total. Les possibilités de création de nouveaux logements publics ne manquent cependant pas : le site de l’ancien Boxer à la gare de Rixensart, le bâtiment de l’ancienne cure Ste-Croix (d’ailleurs en complète dégradation), la place Ardelle à Rosières.

 

Notre groupe Ecolo insiste dès lors sur l’importance et l’urgence d’accorder les moyens nécessaires au développement d’une politique de logement diversifiée et inclusive, en particulier dans le contexte de hausse des prix de l’immobilier dans notre région.

 

Votre groupe des conseillers communaux Ecolo : Vincent Darmstaedter, Amandine Honhon, Alain Kinsella, Philippe Lauwers, Fabienne Petiberghein et Charlotte Rigo.