Commerce de proximité
Soutenir les indépendants et saisir les opportunités
Le commerce est en pleine mutation. Les centres commerciaux ont la part belle. Les achats en lignes sont un nouveau mode de consommation et les enseignes franchisées s’implantent à chaque coin de rue. Le site des Papeteries de Genval, qui prévoira à terme plus de 11000 m2 de surfaces commerciales, participe aussi à cette mutation au cœur de notre commune, pour ne pas dire la bouleverse. À Rixensart, pas moins de 10 magasins issus de la grande distribution proposent une offre alimentaire complète. À l’échelle de 22.000 habitants, il s’agit d’une densité exceptionnelle. Ces magasins représentent aussi plusieurs centaines d’emplois et méritent naturellement toute notre attention.
Mais dans ce contexte, quelle place pour le commerce de proximité? Quel avenir pour les indépendants et les petits entrepreneurs existants? Ils assurent une offre diversifiée et répondent aux besoins de toutes les couches de la population. Nous saluons l’appel du groupe Proximité de leur apporter une meilleure attention, tout comme le Collège d’organiser une table ronde à ce sujet. Mais d’emblée, même si Ecolo ne prétend pas apporter de solution miracle, nous appelons la majorité
- à développer la connaissance du terrain
- à saisir une opportunité, que d’aucuns qualifient d’utopiste, et pourtant fondamentale: le développement durable.
En ce qui concerne le premier point, l’administration communale pourrait rencontrer régulièrement les commerçants de Rixensart, de Genval et Rosières, par le biais d’un médiateur communal qualifié, qui puisse les écouter, les comprendre et les conseiller sur base de ses compétences. Ce médiateur serait aussi à l’écoute des besoins et des idées émis par les clients rixensartois eux-mêmes et proposerait des activités afin de redynamiser chaque pôle (Rixensart, Genval, Rosières), selon ses spécificités. Il s’agit de développer une connaissance et une réelle interaction entre trois acteurs: le commerçant, la commune et le client.
En ce qui concerne le développement durable, les Rixensartois sont aussi aujourd’hui de plus en plus sensibles à leur responsabilité en tant que consommateurs. Les différentes études de marché le confirment : le « consom’acteur » est en marche. Il s’oriente vers les circuits courts, les produits bio ou équitables, les économies d’énergie, s’oppose au suremballage, à l’obsolescence programmée ou encore s’oriente vers le deuxième main et l’économie participative. Alors que cette orientation est intégrée dans l’Agenda 21 de la commune, Rixensart répond-elle aujourd’hui entièrement à cette demande? La créativité en la matière a-t-elle atteint ses limites? Nous pensons qu’il y a là encore de nombreuses opportunités à saisir.
Un projet citoyen est en de très bonne voie à Rosières en ce sens : le ‘Roseau’. Il s’agit d’un magasin qui proposera une offre de produits durables, en étant également un espace de rencontre et de convivialité. Il permet à chacun d’y participer activement, ou financièrement comme coopérateur. Plus qu’un commerce. Un service offert aux habitants de Rosières, dont ils sont les propres acteurs.
La presse a relayé la volonté de la majorité communale de réinventer le commerce de proximité. Un projet comme celui du Roseau ne répond-il pas en partie à cette volonté? Le groupe Ecolo invite la majorité communale à franchir au moins la première étape : y croire.
Le groupe Ecolo au conseil communal: Eric Bamps, Martine Biemans, Philippe Lauwers, Anne-Marie Lemoine, Wivine Vuylsteke