RIXENSART, PAYS DE COCAGNE?
Pour un guide de l’action sociale à Rixensart !
A entendre notre nouvelle Bourgmestre au Conseil communal de ce 28 juin, il n’est pas exclu que les besoins sociaux soient satisfaits dans notre commune…
Et pourtant, d’aucuns sont bien forcés de constater le contraire…
Notamment les propres services sociaux de la commune qui déplorent chaque année « la détresse psycho-sociale gran- dissante ».
Et des associations, telle Resto-Ren- contre, qui notent que « la précarité ne fait qu’augmenter » à Rixensart.
Difficile donc de nier les difficultés tou- jours bien présentes de beaucoup de ménages de Rixensart…
Evidemment, quand le CPAS dégage un boni de plus de 500.000 euros en 2016…
… il y a de quoi se poser des questions.
D’autant que les montants dévolus à l’aide sociale sont en forte baisse de- puis 2012.
Et pourtant, dans le Brabant wallon, notre CPAS a une des dotations les plus élevées par habitant !
Si l’aide sociale est en forte baisse, où va donc cette considérable dotation ?
Eh bien, plus de 30 % de celle-ci, soit 1,1 millions d’euros, sert à payer la dette du CPAS. Notez que cette dette est tout à fait légitime. Elle a servi à financer de gros investissements de modernisation, indispensables, mais concentrés sur une courte période (2006-2012) : nouvelle maison de repos, crèches, centre administratif. C’est évidemment le prix à payer pour maintenir l’accueil des usagers et les lieux de travail dans des conditions optimales.
Quelles autres actions sociales pourraient être envisagées ?
Rixensart a un CPAS très dynamique, présent sur bien des fronts de l’action sociale. Nous tenons à féliciter tous les membres de son personnel pour leur travail au quotidien, difficile s’il en est en ces temps de crise ! Mais ne serait-il pas utile de s’interroger sur l’affectation du boni dégagé en 2016 en faveur de nouvelles actions sociales ?
Nous pensons d’abord aux aides « loyer ». Elles ont été drastiquement réduites ces dernières années, au profit d’aides ciblées sur les économies de consommation et d’énergie. Ces aides sont tout à fait louables mais, vu la pénurie de logements à loyer modéré, ne sauraient remplacer l’aide loyer qui permet à beaucoup d’habitants modestes de demeurer dans la commune. Nous pensons aussi au relèvement du plafond du montant des ressources journalières considérées comme “suffisantes”. En effet, le plafond actuel permet tout juste de “sortir la tête de l’eau”. Par ailleurs, les actions en matière d’épanouissement socio-culturel qui, il est vrai, ont connu une hausse récemment, pourraient également être encore plus dynamisées.
Bref, il y a vraiment de quoi faire… et de quoi utiliser le boni pour des actions sociales qui auront un impact direct sur la population précarisée ! Nous souhaitons en tout cas lancer le débat.
Pour un guide de l’action sociale à Rixensart !
Pour mieux faire connaitre les différents registres de l’action de notre CPAS, nous proposons également la publication toutes boites d’un Guide de l’action sociale à Rixensart. Beaucoup ignorent en effet ce que le CPAS peut faire pour eux et avec eux.
Il faut absolument agir pour que les ménages modestes ne désertent pas Rixensart, sentant que cette commune ne serait pas « pour eux ». “C’est notre diversité qui fait notre richesse” : nous avons entendu à plusieurs reprises feu notre bourgmestre Jean Vanderbecken tenir ces propos.
Alors que les besoins sociaux sont bien réels, il y a de quoi s’étonner de voir le collège NAP-MR relever des redevances forfaitaires pour équilibrer son budget comme, par exemple, la hausse du tarif des garderies : « quelques euros par ci, quelques euros par là, ça ne mange pas de pain, quand même ».
Eh bien, si, pour les familles qui voient la fin du mois arriver avec angoisse, quelques euros, ça compte !
Inutile de préciser que nous nous y sommes opposés lors du dernier Conseil communal.
Rixensart, pays de cocagne, oui, mais pas pour tout le monde !
Le groupe Ecolo au Conseil communal : Eric Bamps, Martine Biemans, Philippe Lauwers, Anne-Marie Lemoine, Herbert Pentenrieder.