Finances communales : l’impasse malgré l’austérité
Aux deux tiers de la législature, malgré les bons points auto-attribués par le collège NAP-MR, le bilan des finances communales est inquiétant. La comparaison avec l’année 2012, dernière année de la participation Ecolo, est éclairante.
2012 |
Prévisions 2016 |
|
Réserves globales (millions d’euros) |
7,3 |
3,2 |
Dette à long terme à charge de la commune (millions d’euros) |
20,6 |
31,9 (fin 2015) |
Réserve pour investissements (millions d’euros) |
1,2 |
1,8 |
Recettes fiscales (id.) |
18,1 |
21,0 |
Recettes des installations culturelles, scolaires et sportives (*) (id.) |
0,61 |
0,82 |
Dotation au CPAS (id) |
4,1 |
3,65 |
Personnel (en équivalent temps plein) |
196 |
189 (fin 2015) |
(*) Payées par les habitants
Les réserves financières sont en chute libre : le plongeon de plus de 4 millions € des réserves globales n’est que très partiellement compensé par une hausse de 600.000 € de la réserve pour investissements. Ceci signifie que les résultats annuels ne suffisent pas pour assurer un autofinancement minimum des investissements et que, chaque année, la commune doit puiser dans ses réserves pour y arriver.
Or, un autofinancement minimum des investissements est indispensable pour éviter un excès d’endettement. Et celui-ci a néanmoins repris sa marche en avant…
Aucune mesure n’est envisagée pour dégager des moyens qui permettraient de faire face aux charges de l’endettement et de reconstituer des réserves pour préserver un minimum d’autofinancement des investissements futurs.
Les prévisions pour 2018 confirment ces tendances. A ce train, la commune ne pourra plus tenir ses engagements : maintenir des services de qualité et diversifiés pour les habitants ni financer les investissements indispensables pour un avenir durable.
Bref, l’impasse !
Et pourtant, le collège NAP-MR n’a pas lésiné sur les mesures d’austérité, comme le montre le tableau ci-dessus : recettes fiscales en hausse, tarifs payés par les habitants en hausse pour l’accueil extra-scolaire, le sport et la culture, pression sur le personnel et les services rendus, amputation de l’aide sociale.
Alors oui, les communes sont mises sous pression par les autres niveaux de pouvoir, oui, le fonds des communes a été réduit, oui des charges supplémentaires ont été imposées, telles le financement des zones de police, de la zone de secours, oui les recettes fiscales versées par le Fédéral fluctuent. Toutes les communes sont logées à la même enseigne.
A Rixensart, la majorité NAP-MR a joué les illusionnistes. Elle a pu équilibrer ses budgets mais en faisant payer les habitants d’une façon qui touche davantage les plus faibles d’entre eux, en mettant le personnel sous pression et en épuisant les réserves financières. Cela a permis au collège de tenir la route provisoirement, de poursuivre les réalisations entamées sous la législature précédente et aussi, reconnaissons-le, de mettre quelques avancées intéressantes à son actif.
Cette politique n’est toutefois pas tenable. Les défis du développement durable sont grands, notre agenda 21 communal a l’ambition d’y faire face. Mais sans moyens adéquats, les engagements pour l’avenir, validés en paroles seulement par le collège, resteront lettre morte.
Il faudra bien, le plus vite possible, ouvrir les yeux. Pour ceux qui prennent pour argent comptant qu’avec « la NAP-MR, il fait bon vivre à Rixensart », le réveil risque d’être pénible…
Le groupe Ecolo au conseil communal : Eric Bamps, Martine Biemans, Philippe Lauwers, Anne-Marie Lemoine, Wivine Vuylsteke